8 mois




20 février


Le stress commence à se faire ressentir.
J'ai très envie que bébé soit là, et en même temps, je commence à redouter le moment de l'accouchement.
Je suis à fleur de peau.
Tous ces sentiments sont normaux à ce stade de la grossesse.
Il faut essayer d'éviter les contrariétés et vraiment positiver un maximum.

La chambre de Julie prends forme.
Les peintures sont finies et c'est un joli gris doré.
Félicitations à mon chéri qui a très bien travaillé.

Reste le choix des rideaux. Gris? Brun taupe?
Comme je n'arrivais pas à me décider, j'ai pris les 2 couleurs.
Finalement les gris sont plus jolis.
Je vais devoir ramener les brun taupe.
Mon mari se fiche gentiment de moi car j'ai vraiment du mal à prendre des décisions tellement je veux que tout soit parfait pour ma puce.

Je pense qu'il a un peu raison.

Nous avons également discutés de l'emplacement du lit dans la chambre.
Cela faisait tellement longtemps que je visualisais l'endroit, que lorsqu'il m'a dit "je le verrai plutôt là", j'ai fondu en larmes.
Il ne savait plus quoi dire, et moi non plus.

Ah les hormones!
 

8 mois



Lundi 18 février


Toujours ces maux de grossesse.

Pubalgie.

Je ne connaissais pas ce terme il y a encore quelques mois.

Je vais tenter d'expliquer de quoi il s'agit, puisqu'il semblerait que certaines femmes enceintes en soit atteintes.
C'est donc une douleur ressentie au niveau du pubis et de sa périphérie.
Cette douleur a plusieurs facteurs et peu atteindre les sportifs comme la femme enceinte.
Une pubalgie peut apparaître en cas de fracture osseuse de la branche ilio- ou ischio-pubienne, os du bassin, ou de trouble de la symphyse pubienne à la jonction de ses branches.

Pour soulager la douleur, anti-inflammatoires, souvent prescrit aux sportifs, magnésium pour soulager les ligaments chez la femme enceinte, doliprane contre la douleur, mais globalement, dans mon cas, il n'y a pas grand chose à faire.

Eh oui, fractures multiples du bassin et du pubis il y a quelques années, il n'est pas étonnant que je soit atteinte de pubalgie.
C'est de plus en plus handicapant, difficultés pour marcher, monter les escaliers.

Je prends mon mal en patience car je sais qu'après l'accouchement, les douleurs vont s'estomper.
Et puis j'irai voir un ostéopathe pour replacer tout ça.

Ce qui est sûr, c'est que cela n'empêche pas Julie de gigoter!

8 mois

 

15 février.


La fatigue est de plus en plus importante.
Les douleurs dans le bassin se font parfois intenses, j'ai donc de plus en plus de mal à marcher.
Mes "vieilles fractures" y sont pour beaucoup et je ne peux malheureusement rien y faire.

Les séances d'osthéopathie post accouchement me feront certainement beaucoup de bien.

Enceinte, il est également possible de se faire suivre, mais de préférence par un spécialiste de l'obstétrique.
Ici, je n'en connais pas. Dommage.

Le quotidien devient difficile à gérer, sans parler des courses.
Heureusement que mon aînée peut m'aider sur ce point.
Je pense que je tarderai pas à passer le relais à mon mari, et puis, il y a toujours le drive (quelle belle invention!).
Ca peut dépanner.
J'ai découvert que dans des régions, certaines enseignes vont jusqu'à livrer gratuitement les femmes enceintes.
Ici ce n'est pas le cas, nous sommes certainement trop retirés de tout.

J'ai pris contact avec une association d'aide à domicile.

Encore une info très intéressante que je découvre.
Lorsqu'on est enceinte, il est possible d'avoir une aide ménagère.
Bien entendu, il faut un certificat médical, et dans mon cas, cela n'a posé aucun problème.
Avantage de cette aide, c'est qu'une partie du coût est pris en charge par la CAF, partie, plus ou moins importante en fonction du coefficient familial.

Donc j'en saurai plus la semaine prochaine.

En tous cas, j'espère que je pourrai avoir quelqu'un rapidement, cela me soulagera.

Je suis sûre qu'il doit exister d'autres bons plans que je n'ai pas encore découverts...

 

8 mois




Mercredi 13 fevrier


J'ai faim.

Ce n'est pas anormal lorsqu'on est enceinte, mais j'ai cette sensation désagréable de ne plus maîtriser mon estomac.

Avec Julie qui prend de plus en plus de place, mon estomac est comprimé.
Les repas deviennent plus segmentés.

Voilà ce que ça donne: Petit déjeuner vers 10h30. Repas vers 14h. Goûter vers 17h30. Dîner vers 19h30.
Ce matin j'avais faim à 6h30, du coup, j'ai fait 2 petits déjeuners car dodo entre temps.

Je fais de vrai repas, et le goûter, c'est thé et gâteaux ou pain.

Mais je sens que parfois ce n'est pas suffisant.

Et puis la balance n'est pas clémente: +15kg

Quand je pense que je dois tenir encore 6 semaines, avec un bébé qui prend environ 200g par semaine, le résultat va être catastrophique au niveau du poids!

Je verrai cela plus tard.

L'important c'est que Julie aille bien.
Et puis, je ne fais pas d'hypertension, donc pas de risque de toxémie gravidique ou d'éclampsie. Heureusement.

De toutes façons,  rien ne sert de se priver à ce stade, mais il faut rester raisonnable.

Et lorsque la faim commence à se faire sentir, je sens Julie remuer plus violemment.
Elle a probablement faim elle aussi...

 

8 mois



Lundi 11 février


Quel weekend!

Je suis allée voir ma grand-mère.
Ce n'est pas très loin, 1h20 de route et autant en profiter tant que la voiture m'est encore supportable.

J'appréhendais un peu car depuis jeudi soir, j'avais de grosses douleurs dans le ventre.
Un peu comme une déchirure abdominale.
Donc, très mauvaises nuits et journées difficiles.
Aucune position ne semblait me soulager.
Nous sommes partis quand même, il nous tardait de voir mamie.
Le trajet a été supportable, les douleurs gérables.

Donc, nous voici arrivés.
Quelle joie de voir mamie qui va de nouveau être arrière grand mère.
Quelle chance, pour mes filles de profiter de leur "grand mamie".

Et puis elle me réservait une très belle surprise!
De la très jolie layette pour Julie.
Elle qui ne tricotait plus, j'étais ravie!

Dans la nuit de samedi à dimanche, j'ai eu de très grosses douleurs dans le ventre, sur le côté. Le spasfon m'a un peu soulagé, mais je n'arrivais pas à savoir s'il s'agissait de contractions de Braxton Hicks, ce qu'on appelle les "fausses" contractions, ou bien s'il s' agissait d'une autre douleur.
Évidemment, pas grand chose à faire pour que ça passe, donc serrer les dents et patienter.
Je me suis étendue sur le côté gauche, avec mon éternel traversin le long de moi.
La fatigue a eu raison de moi et j'ai fini, par m'endormir.

Le lendemain matin, les douleurs avaient disparues et je n'avais plus non plus cette sensation de déchirure abdominale.
En fait, Julie avait bougé, certainement pour se positionner de façon plus confortable dans mon bidon.
Elle devait essayer depuis quelques jours et y est finalement parvenue cette nuit là.

Je me sentais soulagée.

Finies ces vilaines douleurs.
Le voyage du retour s'est bien passé.
La nuit suivante a été très agréable.

Enfin du vrai repos.